Selon d’anciens écrits, il était communément admis que le climat de Lisbonne était le plus agréable de toute la péninsule Ibérique. De fait, la capitale portugaise bénéficie d’un climat similaire à celui des pays méditerranéens de par sa latitude (la même qu’Athènes ou Palerme), modéré par la proximité de l’océan Atlantique qui apporte douceur et humidité tout au long de l’année. A Lisbonne, l’ensoleillement est exceptionnel : environ 260 jours par an ; 9H de soleil en moyenne par jour. Peu de chance de ne pas croiser Phœbus, même sur un court séjour.
Au Portugal, l’anticyclone des Açores est seul le maitre de la météo, ce qui ne surprend aucun portugais puisque ces îles leur appartiennent :
▪ En été, il assure la stabilité de la saison, durant laquelle se succèdent les journées ensoleillées. Appelé par les basses pressions sahariennes, il apporte la fraîcheur, mais non la pluie. Ainsi, il atténue les effets de la sécheresse et restreint les oscillations et excès de températures : de juillet à septembre, moyenne de 27°C à Lisbonne. Il reste toutefois recommandé d’emporter une veste légère pour les fraîches nuits estivales.
▪ Le printemps et l’automne sont assurément plus fantasques : de véritables journées d’été y alternent avec des périodes pluvieuses, des ciels gris roulants les nuages.
▪ En hiver, c’est ce dernier type de temps qui domine et les nuits sont froides, mais le soleil montant assez haut sur l’horizon à cette latitude, le réchauffement est considérable pendant le jour. Les précipitations sont abondantes de décembre à février inclus, le pays étant soumis presque constamment à l’action des masses d’air maritime. Le gel ou la neige sont rarissimes car la température ne descend pas sous les 5°C (les dernières neiges sont tombées en 2006, ce qui ne s’était plus vu depuis 40 ans !) Ne pas oublier imperméable et parapluie à cette saison, durant laquelle la pluie se fait brusque et diluvienne.
Le climat portugais est donc dans l’ensemble un climat de transition entre le climat méditerranéen et le climat tempéré sans hiver.
Le tableau précédent avive généralement l’enthousiasme, mais il doit être tempéré (sans jeu de mot) car le paradis n’est pas de ce monde.
La clef du problème hivernal de la majorité des portugais nous est donnée par cette jolie phrase de Jean Christophe Ruffin : « Rien n’est glacial comme un pays chaud dès que le soleil disparaît et que l’humidité pénètre les maisons sans chauffage ». Et pour cause, lorsque l’hygrométrie flirte avec les 95% alors que la plupart des logements ne sont pas équipés du chauffage (ni les hôtels et appartements loués par les touristes), l’humidité vous prend au corps et la température ressentie est bien inférieure à celle annoncée. En hiver, le portugais n’enlève pas le manteau une fois rentré chez lui, ouvre ses fenêtres pour réchauffer son logement, et se plaint de rhumatismes.
Autre revers de la médaille, la présence de l’océan adoucit le climat et limite les oscillations de température tout au long de la zone côtière (moyenne hivernale de 10° à Lisbonne contre 16° sur l’ensemble de l’année), ce qui uniformise largement les saisons : celles-ci sont peu marquées et on peut difficilement distinguer plus de deux saisons à Lisbonne, ce qui ne peut que déplaire aux amoureux des contrastes climatiques.
Le climat du Portugal change significativement en fonction du relief, de la latitude et de la proximité de l’océan. Ainsi, le relief accidenté ou la distance à l’Atlantique des régions intérieures du pays leur confère un climat quasi continental aux températures parfois extrêmes : il n’est pas rare d’atteindre les 50° en été dans l’Alentejo proche de la frontière espagnole, où la brise marine est inexistante.
Enfin, le réchauffement étant également une réalité au Portugal, une étude scientifique annonçait récemment que Lisbonne pourrait se retrouver au milieu d’un désert d’ici 2100 si le climat continue à s’échauffer au rythme actuel.
Il est toujours aussi difficile de répondre à cette question tant les saisons climatiques deviennent irrégulières : le voyageur passé en janvier cette année a joui d’un beau soleil presque tout le mois, et celui venu en août dernier n’a finalement pas eu si chaud. Au final, c’est un jeu de hasard à faible risque : 3 chances sur 4 d’avoir du beau temps.
En période hivernale, ne pas se fier aux prévisions météorologiques à plus d'un jour : la météo lisboète est très changeante car le vent redistribue constamment les cartes (les nuages), faisant la pluie et le beau temps. Nous recommandons de consulter la station météorologique de l’université technique locale pour davantage de fiabilité.
Au-delà du facteur météo, un autre paramètre peut être pris en compte pour qui dispose de flexibilité : la saisonnalité des flux du tourisme (mesurables par le nombre de vols et de bateaux de croisière). Dans cette optique, éviter les mois d’avril, mai et octobre, de loin les plus chargés de l’année.